La création — qu’elle soit artistique, technique ou digitale — a toujours été au cœur de la valeur économique. Pendant longtemps, le principe était simple : celui qui crée possède, et celui qui utilise doit demander l’autorisation, payer une licence, signer un contrat, respecter un droit moral.
Mais depuis quelques années, une idée dangereuse gagne du terrain :
“La copie est inévitable. L’IA va tout reprendre. Protéger ne sert plus à rien.”
C’est une vision séduisante… et totalement destructrice pour l’économie de la création.
Car derrière la propriété intellectuelle, il y a surtout une chaîne de rémunération : des revenus, des usages, une valeur économique tangible.
Alors, que se passe-t-il si demain, ces droits disparaissent ou deviennent impossibles à faire respecter ?
Avec l’arrivée de l’IA générative, les limites entre création, inspiration et copie deviennent floues.
Beaucoup s’habituent à l’idée que :
• tout est réutilisable,
• tout est remixable,
• tout est immédiatement duplicable,
• tout est gratuit.
Cette banalisation crée une illusion :
“Puisque tout peut être copié, la création n’a plus besoin d’être protégée.”
Or l’histoire nous montre l’inverse :
plus une ressource est accessible, plus elle doit être encadrée pour rester valorisable.
Supposons que demain :
• les œuvres,
• les maquettes,
• les images,
• les codes sources,
• les modèles d’IA,
• les concepts…
… puissent être copiés librement sans aucune conséquence.
Les revenus des créateurs s’effondrent.
Sans droit d’auteur, une musique, une photo, un logo deviennent instantanément gratuits. Les indépendants perdent leur capacité à monétiser leur talent.
Les entreprises innovantes perdent leur avantage concurrentiel.
Une startup qui met 2 ans à développer un prototype pourrait être copiée en 24h.
Pourquoi investir en R&D si la copie est sans risque ?
Les agences et studios perdent la valeur de l’originalité.
Le client prendra toujours la version la moins chère, même si elle est copiée.
Les investisseurs cessent d’investir dans les projets créatifs.
Sans actifs intangibles à protéger, la valeur d’une entreprise chute drastiquement.
Le résultat : une économie appauvrie, moins innovante, plus opportuniste.
L’IA peut copier, reproduire, transformer, mélanger.
Elle peut créer “à la manière de” en un clic.
Mais cela ne supprime pas le droit :
• le premier à avoir créé une œuvre garde des droits
• l’antériorité de la création reste fondamentale
• la preuve devient essentielle
Dans un monde où la copie est devenue facile,
la seule arme qui reste aux créateurs et entreprises, c’est la preuve.
C’est pour cela qu’on horodate, qu’on scelle, qu’on enregistre.
Ce n’est pas pour compliquer, mais pour permettre la rémunération juste.
• Les licences deviennent stratégiques
Les entreprises utilisent de plus en plus des œuvres, modèles, codes ou musiques sous licence pour entraîner des IA ou alimenter des plateformes.
• Les marques valorisent leur patrimoine immatériel
Une marque aujourd’hui vaut plus pour ses actifs intellectuels que pour ses machines.
• Les créateurs freelance ont besoin de preuves pour se faire payer
De plus en plus de litiges : maquettes volées, idées reprises, livrables utilisés sans accord.
• Les régulateurs entrent dans le jeu
L’Europe prépare des cadres stricts sur l’IA, l’utilisation de données et la traçabilité des contenus.
Paradoxalement, plus l’IA copie, plus la protection devient cruciale.
Et donc, plus la valeur de la preuve augmente.
Il y a deux scénarios possibles :
• Rien n’est protégé
• Tout le monde copie
• Le plus rapide écrase le reste
• Les créateurs disparaissent
• Les entreprises arrêtent d’innover
• L’IA recycle indéfiniment du contenu volé
• Les revenus de la création chutent de 80%
• Chaque création a une date et une preuve
• Les créateurs gagnent en crédibilité
• Les entreprises sécurisent leurs innovations
• Les licences deviennent un marché massif
• L’IA utilise des datasets certifiés et autorisés
• Les revenus de la PI augmentent grâce à la traçabilité
• L’innovation reste rentable
Ce qui fera la différence demain, ce n’est pas la capacité à créer, mais la capacité à prouver.
• Prouver qu’on a créé en premier.
• Prouver qu’un fichier existait à une date certifiée.
• Prouver qu’une œuvre nous appartient.
• Prouver l’origine des données utilisées dans l’IA.
C’est ici que des outils comme Rightkeeper deviennent centraux :
Conclusion : la propriété intellectuelle n’est pas un frein à l’innovation, c’est ce qui la rend possible.
Si tout peut être copié sans conséquence, plus personne n’investira dans l’originalité.
La création a besoin de liberté, oui.
Mais elle a surtout besoin de protection pour rester un moteur économique.Dans un monde où la copie est devenue automatique et infinie,
la protection intellectuelle n’est pas dépassée. Elle est devenue indispensable.
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